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 «Ne rien préférer à l'amour du Christ.» 


   Jésus marchant le long de la mer de Galilée voit ces quatre hommes en pleine activité et les interpelle. Se laissant toucher par cet appel leur réponse est immédiate et totale. Que nous découvrions ce texte aujourd’hui pour la première fois ou que nous le réentendions à nouveau, la réponse immédiate et inconditionnelle de ses premiers disciples nous surprend toujours. Elle suppose  une telle confiance, un tel enthousiasme, un tel élan, qu’on se demande comment ils ont pu sans hésiter tout quitter pour suivre Jésus qu’ils ne connaissaient pas. S’il y a un verbe que nous n’aimons pas beaucoup c’est bien celui de «laisser» mais il ne s’agit pas de laisser pour laisser mais de le faire par amour, un amour qui se découvre chaque jour un peu plus et qui nous transforme et transforme ce monde dans lequel nous vivons. Mais il faut bien reconnaître que très souvent cela nous dépasse totalement. Alors comment le comprendre et comment le vivre aujourd’hui dans notre vie ? Saint Benoît dans le Prologue de sa Règle nous oriente vers une piste qui peut nous éclairer lorsqu’il nous dit « Écoute, mon fils, les préceptes du Maître et prête l’oreille de ton cœur. » (Pro, 1) L’oreille de ton cœur ? C’est donc une histoire d’amour ? Oui, complètement. Aujourd’hui qui que nous soyons, nous sommes tous invités à cette même rencontre « parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime » (Is 43,4). Alors qu’en est-il pour chacun de nous aujourd’hui ? Retrouvons à nouveau Saint Benoît qui nous dit au Ch.4 de sa Règle : « Ne rien préférer à l’amour du Christ ». Il nous offre ainsi cette perle précieuse pour nous aider chaque jour à discerner librement l’appel de Seigneur dans nos vies qui que nous soyons. Ce « OUI » libre est avant tout une histoire d’amour et non une soumission servile. Jésus veut que nous soyons heureux et il est bon de se le redire chaque jour au plus profond de notre cœur. Ouvrons nos mains et nos cœurs pour que Jésus fasse en nous son œuvre de vie et si nous sommes paralysés par la peur ne nous en étonnons pas mais recevons cette autre parole de Jésus à ses disciples au plus fort de la tempête : «  Confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur. » (Mt 6,50)
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Sœur Monique Marie, Monastère de Bouzy la forêt  

Méditation de l’Évangile du 26 janvier 2020  

Troisième dimanche du Temps Ordinaire — Année A  


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