actu-laudato-si
30 août 2020; LAUDATO SI' 8
Bonjour,
Après le climat, l’encyclique pointe "la question de l’eau", autre bien commun essentiel pour la vie. "Certaines études ont alerté sur la possibilité de souffrir d’une pénurie aiguë d’eau dans quelques décennies, si on n’agit pas en urgence."
Sans eau, nous ne pouvons vivre. C’est un "droit humain primordial, fondamental et universel, parce qu’il détermine la survie des personnes (…) des pauvres qui n’ont pas accès à l’eau potable, (…) c’est leur nier le droit à la vie."
Raréfaction, détérioration, pollution, privatisation de l’eau qui est de plus souvent gaspillée !
L'Évangile de ce dimanche nous appelle à suivre Jésus, chemin de vie éternelle qui nous donne sa vie, eau vive qui jaillit en vie éternelle (Jn 4,14),
Cette semaine un petit exercice pourrait être de relever tous les moments où nous utilisons de l’eau. Comment l'utilisons-nous, abondamment, avec parcimonie… ?
Y aurait-il des petites décisions à prendre pour l’économiser, la partager, la récupérer, en prendre soin ?
Bonne semaine avec ‘Sœur eau, très précieuse, chaste et pure’.
Depuis 2015, la période du 1er septembre au 4 octobre est un Temps de la Création à dimension œcuménique (invitation à prier avec les communautés orthodoxes et protestantes, à vivre des journées de la création, à susciter des évènements) !
Sœur Marie.
«Quiconque veut sauver sa vie la perdra ; mais quiconque perd sa vie à cause de moi la gardera»
Jésus est terriblement exigeant. Il l’est avec nous comme il l’est avec lui-même. Pourquoi cette exigence qui risque de nous décourager dès le départ ? A nous Il dit : « Le Père rendra à chacun selon ses œuvres ». et à lui-même « Montons à Jérusalem pour y souffrir et mourir ».
Jésus nous dévoile comme un secret : son amour brûlant pour son Père ; il est comme un feu qui veut rejoindre le brasier. Il sait que pour rejoindre son Père et ramener à lui ses brebis dispersées, il doit vivre son chemin de la croix.
Pas étonnant que Pierre se récrie et veuille barrer la route à Jésus. Il veut bien aimer Jésus, le suivre ; nous aussi. Mais il connait les limites de ses forces et il veut épargner à Jésus un tel excès. Jésus, pourtant doux et humble de cœur, le repousse sans ménagement, le traitant de diable, c’est-à-dire de diviseur, celui qui met un obstacle entre lui et son Père, entre lui et les hommes qu’il vient sauver. Il lui reproche de raisonner comme un homme au lieu d’adopter les pensées de Dieu.
Jésus va aller plus loin dans sa révélation :
« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera » Mt 16,24
Ses disciples, et nous, les disciples que nous voulons être, devront renoncer à leur vie. Nous ne nous sentons pas la force d’aller si loin et de tout donner. Seul l’Esprit Saint, Esprit du Père et du Fils nous donnera son don de force pour vivre en nous les exigences mêmes de cet amour.
La croix est chemin de vie, chemin de vie éternelle. Jésus nous donne sa vie, sa vie qui est cette eau vive qui jaillit en vie éternelle (Jn 4,14), une eau vive non polluée par l’inconscience des hommes de notre temps, comme le dénonce notre pape François dans son encyclique Laudato’si ; cette eau vive offerte à tous alors que tant de pauvres n’ont pas accès à l’eau potable, bafoués dans leur dignité inaltérable (cf LS n° 29-30).
Venons à Jésus avec confiance ; abreuvons-nous à la Source d’eau vive; une eau vive qui désaltère nos cœurs assoiffés et nous redonne courage et force sur le chemin lorsque la croix est lourde, la nôtre, celle de nos proches, celle de nos frères assoiffés de paix, de justice et de partage.
Sœur Pierre-Marie, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 30 août 2020
Vingt Deuxième dimanche du Temps Ordinaire — Année A
En ce temps-là,
Jésus commença à montrer à ses disciples
qu’il lui fallait partir pour Jérusalem,
souffrir beaucoup de la part des anciens,
des grands prêtres et des scribes,
être tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches :
« Dieu t’en garde, Seigneur !
cela ne t’arrivera pas. »
Mais lui, se retournant, dit à Pierre :
« Passe derrière moi, Satan !
Tu es pour moi une occasion de chute :
tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes. »
Alors Jésus dit à ses disciples :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra,
mais qui perd sa vie à cause de moi
la trouvera.
Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
si c’est au prix de sa vie ?
Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?
Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges
dans la gloire de son Père ;
alors il rendra à chacun selon sa conduite. »
Mt 16,21-28
© www.aelf.org
II. LA QUESTION DE L’EAU
27. D’autres indicateurs de la situation actuelle concernent l’épuisement des ressources naturelles. Nous sommes bien conscients de l’impossibilité de maintenir le niveau actuel de consommation des pays les plus développés et des secteurs les plus riches des sociétés, où l’habitude de dépenser et de jeter atteint des niveaux inédits. Déjà les limites maximales d’exploitation de la planète ont été dépassées, sans que nous ayons résolu le problème de la pauvreté.
L’eau potable et pure représente une question de première importance, parce qu’elle est indispensable pour la vie humaine comme pour soutenir les écosystèmes terrestres et aquatiques. Les sources d’eau douce approvisionnent des secteurs sanitaires, agricoles et de la pêche ainsi qu’industriels. La provision d’eau est restée relativement constante pendant longtemps, mais en beaucoup d’endroits la demande dépasse l’offre durable, avec de graves conséquences à court et à long terme. De grandes villes qui ont besoin d’une importante quantité d’eau en réserve, souffrent de périodes de diminution de cette ressource, qui n’est pas toujours gérée de façon équitable et impartiale aux moments critiques. Le manque d’eau courante s’enregistre spécialement en Afrique, où de grands secteurs de la population n’ont pas accès à une eau potable sûre, ou bien souffrent de sécheresses qui rendent difficile la production d’aliments. Dans certains pays, il y a des régions qui disposent de l’eau en abondance et en même temps d’autres qui souffrent de grave pénurie.
29. Un problème particulièrement sérieux est celui de la qualité de l’eau disponible pour les pauvres, ce qui provoque beaucoup de morts tous les jours. Les maladies liées à l’eau sont fréquentes chez les pauvres, y compris les maladies causées par les micro-organismes et par des substances chimiques. La diarrhée et le choléra, qui sont liés aux services hygiéniques et à l’approvisionnement en eau impropre à la consommation, sont un facteur significatif de souffrance et de mortalité infantile. Les eaux souterraines en beaucoup d’endroits sont menacées par la pollution que provoquent certaines activités extractives, agricoles et industrielles, surtout dans les pays où il n’y a pas de régulation ni de contrôles suffisants. Ne pensons pas seulement aux décharges des usines. Les détergents et les produits chimiques qu’utilise la population dans beaucoup d’endroits du monde continuent de se déverser dans des rivières, dans des lacs et dans des mers.
30. Tandis que la qualité de l’eau disponible se détériore constamment, il y a une tendance croissante, à certains endroits, à privatiser cette ressource limitée, transformée en marchandise sujette aux lois du marché. En réalité, l’accès à l’eau potable et sûre est un droit humain primordial, fondamental et universel, parce qu’il détermine la survie des personnes, et par conséquent il est une condition pour l’exercice des autres droits humains. Ce monde a une grave dette sociale envers les pauvres qui n’ont pas accès à l’eau potable, parce que c’est leur nier le droit à la vie, enraciné dans leur dignité inaliénable. Cette dette se règle en partie par des apports économiques conséquents pour fournir l’eau potable et l’hygiène aux plus pauvres. Mais on observe le gaspillage d’eau, non seulement dans les pays développés, mais aussi dans les pays les moins développés qui possèdent de grandes réserves. Cela montre que le problème de l’eau est en partie une question éducative et culturelle, parce que la conscience de la gravité de ces conduites, dans un contexte de grande injustice, manque.
31. Une grande pénurie d’eau provoquera l’augmentation du coût des aliments comme celle du coût de différents produits qui dépendent de son utilisation. Certaines études ont alerté sur la possibilité de souffrir d’une pénurie aiguë d’eau dans quelques décennies, si on n’agit pas en urgence. Les impacts sur l’environnement pourraient affecter des milliers de millions de personnes, et il est prévisible que le contrôle de l’eau par de grandes entreprises mondiales deviendra l’une des principales sources de conflits de ce siècle.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 8 :
« Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau qui est très utile et humble, et précieuse et chaste » chantait frère François.
Oui, l’eau est précieuse et éminemment nécessaire à la vie.
Avec frère François je te rends grâce, Seigneur, pour ce don de l’eau et apprends-nous à discerner (cf Rm 12) comment faire un usage respectueux de l’eau ; pensons aussi que des populations n’ont pas, aujourd’hui encore, accès à une eau potable de qualité ; et pensons aussi à l’eau « cachée » dans les jeans et les fleurs et autres denrées que nous importons.
Martine.
Vos partages sur l'étape 8 :
Seigneur nous cherchons des croix à t'offrir. La plus belle offrande, c’est tout simplement notre vie, avec nos hauts et nos bas, avec nos limites. Nous n'avons pas a chercher des croix : celles du monde suffisent et nourrissent notre prière quotidienne.
Nous te rendons grâce ; tu nous donnes la vie par ta croix qui nous fait vivre.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt.
….. on observe le gaspillage d’eau, non seulement dans les pays développés, mais aussi dans les pays les moins développés qui possèdent de grandes réserves. Cela montre que le problème de l’eau est en partie une question éducative et culturelle, parce que la conscience de la gravité de ces conduites, dans un contexte de grande injustice, manque. (LS 30)
En ces temps de lutte contre la pandémie, les recommandations sanitaires nous rappellent l’importance de nous laver et relaver fréquemment les mains, de faire d’abondantes lessives, d’utiliser si besoin des masques jetables pour nous protéger… autant de gestes que nous ne pouvons nous permettre que si nous avons de l’eau… Il n’est pas toujours évident de savoir quel est le geste mesuré le plus adapté, d’autant que nous avons la richesse de voir couler l’eau du robinet sans restriction. En situation d’éducation, combien de fois ne sommes-nous pas coincés en une journée entre des injonctions contradictoires : « Va te laver les mains, plus longtemps, frotte, rince… » et « fais attention à économiser l’eau ; n’oublie pas celles et ceux qui n’ont pas notre richesse » ?
Seigneur, apprends-nous la mesure. Aide-nous à rester en paix au milieu des multiples contradictions de notre quotidien. (Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, Mt) Jean-Pierre
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