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LAUDATO SI, ETAPE 4
Dans les derniers paragraphes de l’introduction de l’Encyclique, le Pape François lance son appel : ‘Le défi (est) urgent de sauvegarder notre maison commune’ mais cet appel est sous-tendu par une espérance : « nous savons que les choses peuvent changer. Le Créateur ne nous abandonne pas, jamais il ne fait marche arrière dans son projet d’amour… ». Urgence et espérance sont deux attitudes à cultiver durant année, mettons-nous en route !
Bonne semaine Sœur Marie
Tous mangèrent et furent rassasiés, et on enleva le surplus des morceaux : douze paniers pleins. (Mt 14, 20)
"Nous savons que les choses peuvent changer. Le Créateur ne nous abandonne pas, jamais il ne fait marche arrière dans son projet d’amour" (Laudato si,§13)
Humainement, la réaction des disciples devant les foules venues à Jésus semble parfaitement adéquate. Attentifs à ceux qui les entourent, ils constatent un besoin, réalisent qu’eux-mêmes ne sont pas en mesure de le satisfaire, et proposent une solution rationnelle : ‘Renvoie donc les foules, qu’ils s’en aillent dans les villages s’acheter des aliments’ (Mt 14,15). Rien à redire !
Rien à redire ? Comme il arrive souvent, Jésus régit de façon déconcertante : ‘Donnez-leur vous-même à manger’ (Mt 14, 16). Par leurs seules forces, les disciples ne pourraient répondre à cet ordre, mais justement, ils ne sont pas seuls. Jésus leur demande leurs maigres provisions, ‘lève le regard au ciel’ (c’est-à-dire : vers son Père), bénit et rompt les pains, les redonne aux disciples, et voici que maintenant ceux-ci sont en mesure d’obéir. Non seulement ils nourrissent les foules, mais ils recueillent des restes en surabondance ! A travers ces événements, le Christ a permis à ses amis de vivre une réelle conversion, leur demandant de s’engager eux-mêmes au service des autres dans une tâche qui les dépassait, en lui faisant totalement confiance.
Nous aussi, "nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous." (Laudato si,§14). Les besoins de l’humanité sont si complexes et nombreux que nous pourrions être tentés de baisser les bras et de nous reposer sur les experts, les professionnels, les responsables politiques, de tomber dans "l’indifférence, la résignation facile, ou la confiance aveugle dans les solutions techniques" (Laudatosi, §14).Le Seigneur nous invite à un autre regard, et nous appelle d’abord à nous laisser toucher en profondeur par la souffrance des autres, comme lui que la détresse des foules ‘émut jusqu’aux entrailles’ (Mt 14, 14).
Bien sûr, nul ne peut agir dans tous les secteurs. Mais les inspirations reçues dans la prière et la lecture de la Bible, les événements, les demandes qui me sont faites peuvent me permettre de discerner un domaine particulier où Dieu me dit : ‘Donne toi-même à manger à tes frères et sœurs’ (cf. Mt 14, 16). Ce n’est pas forcément, d’ailleurs, le domaine qui m’attire le plus, ni celui pour lequel je me sens le plus doué ! Pourtant, à la lumière de l’Esprit-Saint, je pourrai toujours répondre à l’appel :peut-être de façon organisée, par un engagement associatif, politique, ecclésial, peut-être – c’est tout aussi important -- en modifiant ma façon de vivre, mes relations aux personnes que je croise au quotidien, surtout les plus faibles, solitaires, souffrantes. " Tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités." (Laudatosi,§14)
Comme il l’a fait pour ses disciples, Jésus m’invite à reconnaître lucidement mes limites et mon impuissance, mais aussi à lui apporter mes compétences et aptitudes, si petites soient-elles. Si alors je le laisse agir à travers moi, en lui obéissant en toute confiance, mon action sera forcément féconde – même si, ce qui arrive parfois, elle aboutit concrètement à un échec. Je pourrai alors accueillir dans l’action de grâce la surabondance de ses dons.
La multiplication des pains se déroule, comme le dernier repas de Jésus, ‘le soir venu’ (Mt 14,15 et 26,20), et dans les deux cas, le Seigneur prend le(s) pain(s), prononce la bénédiction, le(s) rompt et le(s) donne aux disciples (Mt 14, 19 et 26,26). La similitude n’a rien d’un hasard. Le Christ a donné sa vie pour nous sauver. C’est dans l’Eucharistie, où nous nous offrons avec lui et le recevons en nous en communion, que se trouvent la source et le sommet de notre coopération à son œuvre d’amour et de salut.
Sœur Elisabeth de la Trinité, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 2 août 2020
Dix-Huitième dimanche du Temps Ordinaire — Année A
En ce temps-là,
quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste,
il se retira et partit en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
Les foules l’apprirent
et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
En débarquant, il vit une grande foule de gens ;
il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
Le soir venu,
les disciples s’approchèrent et lui dirent :
« L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée.
Renvoie donc la foule :
qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »
Mais Jésus leur dit :
« Ils n’ont pas besoin de s’en aller.
Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent :
« Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit :
« Apportez-les moi. »
Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe,
il prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction ;
il rompit les pains,
il les donna aux disciples,
et les disciples les donnèrent à la foule.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
On ramassa les morceaux qui restaient :
cela faisait douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille,
sans compter les femmes et les enfants.
Mt 14,13-21
© www.aelf.org
Mon appel
13. Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral, car nous savons que les choses peuvent changer. Le Créateur ne nous abandonne pas, jamais il ne fait marche arrière dans son projet d’amour, il ne se repent pas de nous avoir créés. L’humanité possède encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune. Je souhaite saluer, encourager et remercier tous ceux qui, dans les secteurs les plus variés de l’activité humaine, travaillent pour assurer la sauvegarde de la maison que nous partageons. Ceux qui luttent avec vigueur pour affronter les conséquences dramatiques de la dégradation de l’environnement sur la vie des plus pauvres dans le monde, méritent une gratitude spéciale. Les jeunes nous réclament un changement. Ils se demandent comment il est possible de prétendre construire un avenir meilleur sans penser à la crise de l’environnement et aux souffrances des exclus.
14. J’adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète. Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. Le mouvement écologique mondial a déjà parcouru un long chemin, digne d’appréciation, et il a généré de nombreuses associations citoyennes qui ont aidé à la prise de conscience. Malheureusement, beaucoup d’efforts pour chercher des solutions concrètes à la crise environnementale échouent souvent, non seulement à cause de l’opposition des puissants, mais aussi par manque d’intérêt de la part des autres. Les attitudes qui obstruent les chemins de solutions, même parmi les croyants, vont de la négation du problème jusqu’à l’indifférence, la résignation facile, ou la confiance aveugle dans les solutions techniques. Il nous faut une nouvelle solidarité universelle. Comme l’ont affirmé les Évêques d’Afrique du Sud, « les talents et l’implication de tous sont nécessaires pour réparer les dommages causés par les abus humains à l'encontre de la création de Dieu ». Tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités.
15. J’espère que cette Lettre encyclique, qui s’ajoute au Magistère social de l’Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l’urgence et la beauté du défi qui se présente à nous. En premier lieu, je présenterai un bref aperçu des différents aspects de la crise écologique actuelle, en vue de prendre en considération les meilleurs résultats de la recherche scientifique disponible aujourd’hui, d’en faire voir la profondeur et de donner une base concrète au parcours éthique et spirituel qui suit. À partir de cet aperçu, je reprendrai certaines raisons qui se dégagent de la tradition judéo-chrétienne, afin de donner plus de cohérence à notre engagement en faveur de l’environnement. Ensuite, j’essaierai d’arriver aux racines de la situation actuelle, pour que nous ne considérions pas seulement les symptômes, mais aussi les causes les plus profondes. Nous pourrons ainsi proposer une écologie qui, dans ses différentes dimensions, incorpore la place spécifique de l’être humain dans ce monde et ses relations avec la réalité qui l’entoure. À la lumière de cette réflexion, je voudrais avancer quelques grandes lignes de dialogue et d’action qui concernent aussi bien chacun de nous que la politique internationale. Enfin, puisque je suis convaincu que tout changement a besoin de motivations et d’un chemin éducatif, je proposerai quelques lignes de maturation humaine inspirées par le trésor de l’expérience spirituelle chrétienne.
16. Bien que chaque chapitre possède sa propre thématique et une méthodologie spécifique, il reprend à son tour, à partir d’une nouvelle optique, des questions importantes abordées dans les chapitres antérieurs. C’est le cas spécialement de certains axes qui traversent toute l’Encyclique. Par exemple : l’intime relation entre les pauvres et la fragilité de la planète ; la conviction que tout est lié dans le monde ; la critique du nouveau paradigme et des formes de pouvoir qui dérivent de la technologie ; l’invitation à chercher d’autres façons de comprendre l’économie et le progrès ; la valeur propre de chaque créature ; le sens humain de l’écologie ; la nécessité de débats sincères et honnêtes ; la grave responsabilité de la politique internationale et locale ; la culture du déchet et la proposition d’un nouveau style de vie. Ces thèmes ne sont jamais clos, ni ne sont laissés de côté, mais ils sont constamment repris et enrichis.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 4 :
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction.
Jésus ne bénit pas le pain mais il bénit Dieu pour le pain. « Avant la bénédiction, tout appartient à Dieu et, par la bénédiction, nous obtenons le droit d’user des biens de ce monde. » (Antoine Nouis, L’ Aujourd’hui de l’Évangile)
Tout nous vient du Seigneur : la nourriture, l’habillement, le toit, la chaleur du soleil et la pluie… Apprends-nous Seigneur, à ne pas abuser de tes bienfaits, à te rendre grâce pour tous les biens que tu nous procures afin que nous devenions plus respectueux et sobres.
Martine
"Donnez-leur vous-mêmes à manger" dit Jésus aux disciples.
"Tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités." (Laudatosi,§14)
Face à l'ampleur des dégâts déjà causés par les êtres humains sur la planète depuis des siècles pour faire la guerre ou asservir les voisines et voisins, la tentation est grande de se dire que nous ne pouvons rien individuellement et qu'il ne reste plus qu'à baisser les bras.
Seigneur, aide-nous à prendre notre part du service et à agir, à notre place, dans les petits détails et dans la participation à des actions collectives, sans nous décourager, en gardant l'espérance et ta Parole, dans les réussites aussi bien que les échecs.
Jean-Pierre.
Contemplation berrichonne
La terre de juillet à une belle peau
Dorée de fin de moissons
Brune des labours
Verte des maïs denses et drus
Jaune de milliers de têtes couronnées d'or
Un lièvre gris saute vers un champ blond
Une biche et son faon
disparaissent dans de hautes tiges
Une buse sur un fil électrique
Guette l'horizon bleu mauve des lointains
Qui rougeoient dans la tiédeur de l'air
Bientôt la nuit scintillante et claire
Une peinture géo- graphique
De cette terre nourricière
Pour faire pénétrer en soi
La lumière
Sophie
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