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LAUDATO SI' 29; 24 janvier 2021;
Bonjour,
Cette dernière section du Chapitre 3 (la racine humaine de la crise écologique) parle de ‘l’innovation biologique à partir de la recherche’. C’est une question très actuelle : nous sommes là au cœur des grandes mutations du vivant par ‘la manipulation génétique’ ; cela rappelle l’importance d’un discernement pour avoir un jugement équilibré ; cela exige ‘un regard intégral sous tous ses aspects’.
Ce chapitre se termine par cette phrase qui résume bien l’enjeu d’une vraie prise de conscience de notre responsabilité : ‘Comme nous l’avons vu dans ce chapitre, la technique séparée de l’éthique sera difficilement capable d’autolimiter son propre pouvoir’. § 136
En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, demandons au Seigneur de savoir mettre ensemble toutes nos énergies pour travailler à la venue du ‘Règne de Dieu’, comme l’Évangile de ce dimanche nous y invite. Ceci implique une conscience aigüe de ce qui se joue en ce moment et une vraie conversion écologique. Prions !
Bon dimanche de la Parole,
Sœur Marie et la Congrégation
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 14-20)
En ce dimanche de La Parole de Dieu, c’est le moment de l’écouter doublement avec l’oreille de notre cœur. Aujourd’hui laissons-nous interpeller car le Seigneur veut faire résonner sa parole de bienveillance et de réconfort. Il nous appelle où que nous soyons, sur le lieu de notre travail, avec nos frères et sœurs… Sur quel chemin veux-tu que je marche à ta suite ? Quels filets me demandes-tu d’abandonner ?
C’est probablement tous les jours que le Seigneur nous demande de quitter notre barque, de tout lâcher pour le choisir à nouveau, Lui, le Seigneur ! C’est tous les jours que la conversion et la foi en l’Évangile se présentent devant nous. Il n’est pas question de partir au loin en nous faisant vagabonds de Dieu mais d’être libres chaque jour pour entendre vraiment l’invitation du Maître. Celui-ci frappe à la porte, il désire entrer chez nous pour nous faire lever les yeux vers son Père et ses frères qui attendent une Bonne Nouvelle.
Notre conversion de ces jours consisterait alors à regarder autrement le monde, les hommes, la création.
En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, ne pourrions-nous pas revoir quelque peu nos clichés sur nos frères protestants ou orthodoxes, esquisser un geste d’approche ? Prendre le temps de contempler la beauté d’un visage extérieurement abîmé ou disgracieux peut nous libérer aussi des conventions et habitudes, nous permettre d’avancer à la suite du Christ de façon toute simple mais très profonde: elle discerne notre Dieu, caché derrière notre voisin, notre collègue, nos parents.
Cette admiration devant l’autre peut nous faire découvrir combien c’est moi le petit et le pauvre qui ai besoin du faible pour devenir plus homme et peut-être même pêcheurs d’hommes.
La vie est riche d’occasions bienheureuses d’écouter la Parole de Dieu afin qu’elle parle avec autorité dans notre quotidien. Si nous savons nous arrêter un bref instant pour cueillir ces occasions, alors le Verbe de Dieu prendra chair en nous et attirera à Lui tous les enfants du Père.
Sœur Marie-Caroline, monastère de Bouzy la forêt.
Méditation de l’Évangile du 24 janvier 2021
Troisième dimanche du Temps Ordinaire— Année B
Après l’arrestation de Jean le Baptiste,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Passant le long de la mer de Galilée,
Jésus vit Simon et André, le frère de Simon,
en train de jeter les filets dans la mer,
car c’étaient des pêcheurs.
Il leur dit :
« Venez à ma suite.
Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets,
ils le suivirent.
Jésus avança un peu
et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient dans la barque et réparaient les filets.
Aussitôt, Jésus les appela.
Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers,
ils partirent à sa suite.
(Mc 1, 14-20)
© www.aelf.org
L’innovation biologique à partir de la recherche
130. Dans la vision philosophique et théologique de la création que j’ai cherché à proposer, il reste clair que la personne humaine, avec la particularité de sa raison et de sa science, n’est pas un facteur extérieur qui doit être totalement exclu. Cependant, même si l’être humain peut intervenir sur le monde végétal et animal et en faire usage quand c’est nécessaire pour sa vie, le Catéchisme enseigne que les expérimentations sur les animaux sont légitimes seulement « si elles restent dans des limites raisonnables et contribuent à soigner ou sauver des vies humaines ». Il rappelle avec fermeté que le pouvoir de l’homme a des limites et qu’« il est contraire à la dignité humaine de faire souffrir inutilement les animaux et de gaspiller leurs vies ». Toute utilisation ou expérimentation « exige un respect religieux de l’intégrité de la création ».
131. Je veux recueillir ici la position équilibrée de saint Jean-Paul II, mettant en évidence les bienfaits des progrès scientifiques et technologiques, qui « manifestent la noblesse de la vocation de l’homme à participer de manière responsable à l’action créatrice de Dieu dans le monde ». Mais en même temps il rappelait qu’« aucune intervention dans un domaine de l’écosystème ne peut se dispenser de prendre en considération ses conséquences dans d’autres domaines ». Il soulignait que l’Église valorise l’apport de « l’étude et des applications de la biologie moléculaire, complétée par d’autres disciplines, comme la génétique et son application technologique dans l’agriculture et dans l’industrie », même s’il affirme aussi que cela ne doit pas donner lieu à une « manipulation génétique menée sans discernement » qui ignore les effets négatifs de ces interventions. Il n’est pas possible de freiner la créativité humaine. Si on ne peut interdire à un artiste de déployer sa capacité créatrice, on ne peut pas non plus inhiber ceux qui ont des dons spéciaux pour le développement scientifique et technologique, dont les capacités ont été données par Dieu pour le service des autres. En même temps, on ne peut pas cesser de préciser toujours davantage les objectifs, les effets, le contexte et les limites éthiques de cette activité humaine qui est une forme de pouvoir comportant de hauts risques.
132. C’est dans ce cadre que devrait se situer toute réflexion autour de l’intervention humaine sur les végétaux et les animaux qui implique aujourd’hui des mutations génétiques générées par la biotechnologie, dans le but d’exploiter les possibilités présentes dans la réalité matérielle. Le respect de la foi envers la raison demande de prêter attention à ce que la science biologique elle-même, développée de manière indépendante par rapport aux intérêts économiques, peut enseigner sur les structures biologiques ainsi que sur leurs possibilités et leurs mutations. Quoiqu’il en soit, l’intervention légitime est celle qui agit sur la nature « pour l’aider à s’épanouir dans sa ligne, celle de la création, celle voulue par Dieu ».
133. Il est difficile d’émettre un jugement général sur les développements de transgéniques (OMG), végétaux ou animaux, à des fins médicales ou agro-pastorales, puisqu’ils peuvent être très divers entre eux et nécessiter des considérations différentes. D’autre part, les risques ne sont pas toujours dus à la technique en soi, mais à son application inadaptée ou excessive. En réalité, les mutations génétiques ont été, et sont très souvent, produites par la nature elle-même. Même celles provoquées par l’intervention humaine ne sont pas un phénomène moderne. La domestication des animaux, le croisement des espèces et autres pratiques anciennes et universellement acceptées peuvent entrer dans ces considérations. Il faut rappeler que le début des développements scientifiques de céréales transgéniques a été l’observation d’une bactérie qui produit naturellement et spontanément une modification du génome d’un végétal. Mais dans la nature, ces processus ont un rythme lent qui n’est pas comparable à la rapidité qu’imposent les progrès technologiques actuels, même quand ces avancées font suite à un développement scientifique de plusieurs siècles.
134. Même en l’absence de preuves irréfutables du préjudice que pourraient causer les céréales transgéniques aux êtres humains, et même si, dans certaines régions, leur utilisation est à l’origine d’une croissance économique qui a aidé à résoudre des problèmes, il y a des difficultés importantes qui ne doivent pas être relativisées. En de nombreux endroits, suite à l’introduction de ces cultures, on constate une concentration des terres productives entre les mains d’un petit nombre, due à « la disparition progressive des petits producteurs, qui, en conséquence de la perte de terres exploitables, se sont vus obligés de se retirer de la production directe». Les plus fragiles deviennent des travailleurs précaires, et beaucoup d’employés ruraux finissent par migrer dans de misérables implantations urbaines. L’extension de la surface de ces cultures détruit le réseau complexe des écosystèmes, diminue la diversité productive, et compromet le présent ainsi que l’avenir des économies régionales. Dans plusieurs pays, on perçoit une tendance au développement des oligopoles dans la production de grains et d’autres produits nécessaires à leur culture, et la dépendance s’aggrave encore avec la production de grains stériles qui finirait par obliger les paysans à en acheter aux entreprises productrices.
135. Sans doute, une attention constante, qui porte à considérer tous les aspects éthiques concernés, est nécessaire. Pour cela, il faut garantir une discussion scientifique et sociale qui soit responsable et large, capable de prendre en compte toute l’information disponible et d’appeler les choses par leur nom. Parfois, on ne met pas à disposition toute l’information, qui est sélectionnée selon les intérêts particuliers, qu’ils soient politiques, économiques ou idéologiques. De ce fait, il devient difficile d’avoir un jugement équilibré et prudent sur les diverses questions, en prenant en compte tous les paramètres pertinents. Il est nécessaire d’avoir des espaces de discussion où tous ceux qui, de quelque manière, pourraient être directement ou indirectement concernés (agriculteurs, consommateurs, autorités, scientifiques, producteurs de semences, populations voisines des champs traités, et autres) puissent exposer leurs problématiques ou accéder à l’information complète et fiable pour prendre des décisions en faveur du bien commun présent et futur. Il s’agit d’une question d’environnement complexe dont le traitement exige un regard intégral sous tous ses aspects, et cela requiert au moins un plus grand effort pour financer les diverses lignes de recherche, autonomes et interdisciplinaires, en mesure d’apporter une lumière nouvelle.
136. D’autre part, il est préoccupant que certains mouvements écologistes qui défendent l’intégrité de l’environnement et exigent avec raison certaines limites à la recherche scientifique, n’appliquent pas parfois ces mêmes principes à la vie humaine. En général, on justifie le dépassement de toutes les limites quand on fait des expérimentations sur les embryons humains vivants. On oublie que la valeur inaliénable de l’être humain va bien au-delà de son degré de développement. Du reste, quand la technique ignore les grands principes éthiques, elle finit par considérer comme légitime n’importe quelle pratique. Comme nous l’avons vu dans ce chapitre, la technique séparée de l’éthique sera difficilement capable d’autolimiter son propre pouvoir.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 29 :
Voici les vœux que j'ai formulé cette année. Je me permets de reprendre les mots de P. Jacques (moine de st Benoît sur Loire) en son homélie de la nuit de Noël: "Soyons des contacts positif, non pas de la covid, mais de la tendresse de Dieu, du sourire et de la patience ". Une amie m'avait adressé ces voeux du père Jacques et je vous les partage.
Puissions-nous devenir des bâtisseurs d'unité en demeurant dans l'amour du Seigneur tous ensemble, non pas seulement pendant la semaine d'unité des chrétiens.
Soyons des travailleurs de la parole de Dieu pour que notre vie devienne prière.
Soyons au quotidien des porteurs de la confiance et d'espérance à l'humanité si troublée et si déboussolée pendant cette période difficile.
Notre monde à perdu le sens de la vie qui devient une folie humaine qui pousse l'être humain à devenir maître de soi-même et qui le détruit à petit feu, au lieu de laisser la place à Dieu tout puissant qui est le créateur de la création.
Je ne regarde pas seulement la chaîne KTO mais les chaînes nationales ; il y a aussi de très belles émissions qui peuvent nous faire réfléchir. Cette semaine, je me suis fait cette réflexion. Nous sommes tous concernés par l'écologie en particulier sur la nourriture. Nous voulons tous des beaux légumes, des beaux fruits... nous poussons les fabricants à mettre plus de produits chimiques dans les aliments....
Prions que tous prennent conscience de cela et aussi dans tous les domaines de la vie pour que la nature redevienne plus saine pour notre santé.
Restons Unis par la prière pour toutes les attentions de prière importantes de notre monde surtout la paix dans les cœurs.
Notre mère du ciel intercède pour nous.
Esprit Saint éclaire nous.
Nos anges gardiens, veillez sur nous.
SVP n'oubliez pas de prier pour moi merci.
Je vous assure ma prière au quotidien et mon amitié.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Tous les textes de ce jour appellent à convertir nos cœurs.
En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, ce que je demande au Seigneur, c’est de nous inspirer, chrétiens d’Orient et chrétiens d’Occident, pour œuvrer ensemble à guérir notre maison commune, être vigilants en ce qui concerne les questions de bioéthique et travailler à l’avènement d’une vraie fraternité universelle.
Et en ces temps particulièrement difficiles de pandémie dont on ne voit pas la fin, donne, Seigneur, à nos dirigeants d’avoir les paroles vraies qui rassemblent et l’audace de penser un avenir de justice, de paix et d’unité.
Seigneur, aie pitié de nous
Martine
Vos partages sur l'étape 29 :
Le pape François rappelle que toute innovation technologique ou biologique doit être considérée au regard de la globalité de la création. La pandémie actuelle nous rappelle l’illusion de la croyance en la toute puissance de la science face au vivant ; il a suffi d’un petit virus venu au jour plus ou moins par hasard pour que notre planète moderne soit désarmée comme nos ancêtres face à la peste. Illusion que ce sentiment de toute puissance humaine face aux défis de la création dans un environnement à inventer au quotidien pour que chacune ou chacun puisse avoir une existence humaine digne et respectée. Nos querelles de chapelles ou de confessions sont bien ridicules face aux enjeux de la planète et de l’humanité ? Ne sommes-nous pas ridicules à pinailler sur la spécificité de nos confessions quand tant de frères et de sœurs meurent pour traverser l’Atlantique pour mettre le pied sur l’Eldorado que leur semble être notre vieux continent. Pendant ce temps, nous sommes là dans nos barques, empêtrés dans nos filets… Nos proches nous envoient des appels que nous n’entendons pas toujours. Jésus arrive et me rappelle « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile………… Venez à ma suite ». Comment entends-je l’appel du Christ à le suivre et quelle est ma réponse ?
Jean-Pierre
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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