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LAUDATO SI' 25; décembre 2020;
Bonjour,
Dans le paragraphe 113, le Pape François évoque notre société où domine ‘l’esprit de la technique globalisée’. Ceci produit un ‘pesant ennui’ malgré ‘la nouveauté permanente des produits’ !
En ces jours où nous fêtons la naissance de Jésus, nouveau-né, demandons-nous quelle nouveauté il est venu nous apporter et ce que nous en faisons. Fêter Noël c’est fêter une nouveauté qui s’inscrit dans nos vies et les renouvelle de l’intérieur.
Oui, en ce temps de Noël, ‘Ne renonçons pas à nous interroger sur les fins et sur le sens de toute chose’. Comme le vieillard Syméon, sachons reconnaître la lumière qui illumine notre vie dans l’enfant de Bethléem, .
Belle fête de la Sainte famille.
Je vous assure de notre prière fraternelle,
Sœur Marie
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Mes yeux, Seigneur, ont vu ton salut ». Luc 2, 22-40
Aujourd’hui, Saint Luc nous donne un vrai tableau à contempler : un jeune couple s’avance dans le Temple Jérusalem. Marie tient dans ses bras Jésus. Joseph apporte deux petites colombes, l’offrande des pauvres. Ils viennent accomplir le rite du rachat de l’enfant et le présenter au Seigneur. Selon la loi de Moïse, (en référence à Abraham qui offrit son fils en sacrifice à Dieu) tout garçon premier né appartient au Seigneur tout comme les premiers fruits, les premières gerbes… Luc insiste sur l’obéissance de Marie et de Joseph à la loi pour manifester le caractère concret de l’incarnation du Fils de Dieu au sein du peuple juif, porteur de la promesse. « Quand ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur » nous dit Saint Luc.
Au temple, point de prêtres: un vieillard a précédé la Sainte Famille, c’est un pauvre lui-aussi. Il est venu là, poussé par l’Esprit et ses yeux s’ouvrent non seulement sur un bébé attendrissant mais sur le salut attendu : « Mes yeux, Seigneur, ont vu ton salut ». Et le vieil israélite bénit son Dieu. Cet enfant sera la « lumière des nations » et du monde, « la gloire d’Israël », « la délivrance de Jérusalem ». La mission de l’ancien peuple de Dieu est terminée : préparer la venue du Messie. Le Royaume de Dieu est là, maintenant, dans cet enfant fragile, confié à la Sainte Famille. Et Siméon d’annoncer à Marie qu’un glaive percera son cœur : parole mystérieuse, annonciatrice du « Stabat Mater », Marie au pied de la Croix. Oui, les hommes seront divisés au sujet de cet Enfant. Ils le condamneront et le crucifieront… Mais déjà la résurrection est annoncée. Ce même Jésus provoquera « le relèvement de beaucoup en Israël » ; alors la vieille prophétesse Anne peut se joindre à Siméon pour chanter la louange du Seigneur.
Les paragraphes 111 à 114 de LAUDATO SI nous invitent à résister face à l’avancée technologique. Appliquer un remède ne suffira pas mais il faut aller à la racine car nous savons bien que ce n’est pas la technologie qui rend les gens heureux. Elle masque le vide de nos existences et pourtant, c’est difficile de renoncer à tout ce qu’elle nous offre. Il nous faut nous arrêter pour retrouver « la profondeur de notre vie », avoir le courage de regarder en face et décider de « ralentir la marche, récupérer les vraies valeurs ». Le confinement nous le montre : l’essentiel, c’est bien les relations humaines, la fraternité, le partage et tout spécialement, en cette fête de la Sainte Famille, les valeurs familiales.
Sœur Tiphaine Marie, monastère de Prailles.
Méditation de l’Évangile du 27 décembre 2020
Fête de la Sainte Famille— Année B
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant
s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit,
puis il dit à Marie sa mère :
« Voici que cet enfant
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – :
ainsi seront dévoilées les pensées
qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser.
Elle était très avancée en âge ;
après sept ans de mariage,
demeurée veuve,
elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même,
elle proclamait les louanges de Dieu
et parlait de l’enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.
(Lc 2, 22-40)
© www.aelf.org
LA GLOBALISATION DU PARADIGME TECHNOCRATIQUE
111. La culture écologique ne peut pas se réduire à une série de réponses urgentes et partielles aux problèmes qui sont en train d’apparaître par rapport à la dégradation de l’environnement, à l’épuisement des réserves naturelles et à la pollution. Elle devrait être un regard différent, une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité qui constitueraient une résistance face à l’avancée du paradigme technocratique. Autrement, même les meilleures initiatives écologiques peuvent finir par s’enfermer dans la même logique globalisée. Chercher seulement un remède technique à chaque problème environnemental qui surgit, c’est isoler des choses qui sont entrelacées dans la réalité, et c’est se cacher les vraies et plus profondes questions du système mondial.
112. Cependant, il est possible d’élargir de nouveau le regard, et la liberté humaine est capable de limiter la technique, de l’orienter, comme de la mettre au service d’un autre type de progrès, plus sain, plus humain, plus social, plus intégral. La libération par rapport au paradigme technocratique régnant a lieu, de fait, en certaines occasions, par exemple, quand des communautés de petits producteurs optent pour des systèmes de production moins polluants, en soutenant un mode de vie, de bonheur et de cohabitation non consumériste ; ou bien quand la technique est orientée prioritaire- ment pour résoudre les problèmes concrets des autres, avec la passion de les aider à vivre avec plus de dignité et moins de souffrances ; de même quand l’intention créatrice du beau et sa contemplation arrivent à dépasser le pouvoir objectivant en une sorte de salut qui se réalise dans le beau et dans la personne qui le contemple. L’authentique humanité, qui invite à une nouvelle synthèse, semble habiter au milieu de la civilisation technologique presque de manière imperceptible, comme le brouillard qui filtre sous une porte close. Serait-ce une promesse permanente, malgré tout, jaillissant comme une résistance obstinée de ce qui est authentique ?
113. D’autre part, les gens ne semblent plus croire en un avenir heureux, ils ne mettent pas aveuglément leur confiance dans un lendemain meilleur à partir des conditions actuelles du monde et des capacités techniques. Ils prennent conscience que les avancées de la science et de la technique ne sont pas équivalentes aux avancées de l’humanité et de l’histoire, et ils perçoivent que les chemins fondamentaux sont autres pour un avenir heureux. Cependant, ils ne s’imaginent pas pour autant renoncer aux possibilités qu’offre la technologie. L’humanité s’est profondément transformée, et l’accumulation des nouveautés continuelles consacre une fugacité qui nous mène dans une seule direction, à la surface des choses. Il devient difficile de nous arrêter pour retrouver la profondeur de la vie. S’il est vrai que l’architecture reflète l’esprit d’une époque, les mégastructures et les maisons en séries expriment l’esprit de la technique globalisée, où la nouveauté permanente des produits s’unit à un pesant ennui. Ne nous résignons pas à cela, et ne renonçons pas à nous interroger sur les fins et sur le sens de toute chose. Autrement, nous légitimerions la situation actuelle et nous aurions besoin de toujours plus de succédanés pour supporter le vide.
114. Ce qui arrive en ce moment nous met devant l’urgence d’avancer dans une révolution culturelle courageuse. La science et la technologie ne sont pas neutres, mais peuvent impliquer, du début à la fin d’un processus, diverses intentions et possibilités, et elles peuvent se configurer de différentes manières. Personne ne prétend vouloir retourner à l’époque des cavernes, cependant il est indispensable de ralentir la marche pour regarder la réalité d’une autre manière, recueillir les avancées positives et durables, et en même temps récupérer les valeurs et les grandes finalités qui ont été détruites par une frénésie mégalomane.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 25 :
Seigneur apprend-nous à prière devant la crèche en méditant ta Sainte Parole dans la simplicité du cœur et dans l'obéissance.
Prions pour tous les couples et pour ceux qui sont en difficulté.
Prions pour toutes les familles, celles qui sont en difficulté, ainsi que les familles décomposées, recomposées.
Prions pour que cette crise sanitaire nous laisse en paix.
Prions pour tous ceux qui souffrent dans tous les domaines de la vie et pour toutes les personnes malades.
Je vous souhaite un joyeux Noël et belle fête de la Sainte famille.
En communion de prière avec vous, continuez à prier pour moi.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
L’Esprit inspire Siméon de se rendre ce jour-là au temple et il comprit que l’enfant qu’on amenait serait « lumière pour éclairer les nations. »
Depuis la Nativité de Jésus, tout nous parle de lumière. Ce tout petit enfant est déjà lumière pour ceux qui le voient.
« Ne nous résignons pas, ne renonçons pas à nous interroger sur les fins et sur le sens de toute chose » (LS 113) car « isoler des choses qui sont entrelacées dans la réalité, c’est se cacher les vraies et plus profondes questions du système mondial » (LS 111).
« Saisis-nous, Seigneur, par ta puissance et ta lumière pour protéger toute vie, pour préparer un avenir meilleur » pour notre maison commune et les hommes qui l’habitent. Prie avec nous François.
Martine
Vos partages sur l'étape 25 :
Tous les soirs, à Complies, nous sommes invités à reprendre le cantique de Syméon : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole… ». Au milieu des situations les plus noires, nous chantons quotidiennement : « Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » Au-delà des situations les plus difficiles et parfois désespérées, depuis Pâques, nous pouvons croire que Jésus est là et que nous sommes sauvés. Ceci me semble en écho avec les propos du pape François quand il dit : « …. même les meilleures initiatives écologiques peuvent finir par s’enfermer dans la même logique globalisée. Chercher seulement un remède technique à chaque problème environnemental qui surgit, c’est isoler des choses qui sont entrelacées dans la réalité, et c’est se cacher les vraies et plus profondes questions du système mondial ». La Bonne Nouvelle de Jésus ne se laisse enfermer par aucun système humain, écologique, matérialiste, scientifique, philosophique, si complet qu’il semble …. Depuis le début de la Bible, la question de Yahvé résonne : « Où est ton frère ? » Gn IV,9. Puissions-nous nous endormir ainsi chaque soir en répétant ces paroles de Syméon (Nunc dimittis…)
Jean-Pierre
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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