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LAUDATO SI' 22; 6 décembre 2020;
Bonjour,
La dernière partie de L’ÉVANGILE DE LA CRÉATION nous propose ‘le regard de Jésus’ sur la création. Elle nous montre aussi l’empreinte qu’il a laissée comme Fils de Dieu, mort et ressuscité : « Une Personne de la Trinité s’est insérée dans le cosmos créé, en y liant son sort jusqu’à la croix. Dès le commencement du monde, mais de manière particulière depuis l’Incarnation, le mystère du Christ opère secrètement dans l’ensemble de la réalité naturelle, sans pour autant en affecter l’autonomie » § 99 .
Le début de l’Évangile de Marc qui nous est proposé ce dimanche présente le commencement de l’heureuse annonce de Jésus, venu pour nous baptiser d’Esprit saint.
En Jésus, messie, Fils de Dieu, nous sommes à un nouveau commencement, puissions-nous en cet Avent en redécouvrir le sens et laisser le Christ opérer au sein de la création !
Belle semaine avec Marie, la Mère virginale que nous fêterons le 8 décembre.
Sœur Marie
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Préparez les chemins du Seigneur » (Mc 1, 1-8)
L’Évangile de St Marc dont nous lisons les premiers versets aujourd’hui commence par la prophétie d’Isaïe et nous met dans la perspective de la venue de Jésus : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ».
C’est la voix de Jean-Baptiste, dans le désert, qui proclame: « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ».
Paradoxalement, Jésus, dont nous préparons la venue et que nous attendons, est déjà devant nous et il nous attend en Galilée (Mathieu 28,7).
Nous le croyons : dans tous les événements que nous vivons, il vient et il est avec nous et, en même temps, il nous précède et il aplanit pour nous le chemin…
C’est pourquoi, nous essayons de le suivre et d’être ses disciples. Puissions-nous « être attentifs à la beauté qu’il y a dans le monde » (Laudato Si 97) comme il l’a été, « à reconnaître la relation paternelle que Dieu a avec toutes ses créatures » (Laudato Si 96) comme il le faisait, à vivre « en pleine harmonie avec la création… à sanctifier le travail… et à collaborer en quelque manière avec le Fils de Dieu à la Rédemption » (Laudato Si 98).
Ce que nous nous préparons pendant l’Avent et que nous fêterons à Noël, c’est que « la Parole s’est faite chair (Jean 1,14). Une personne de la Trinité s’est insérée dans le cosmos créé, en y liant son sort jusqu’à la croix… depuis l’Incarnation, le mystère du Christ opère secrètement dans l’ensemble de la réalité naturelle… Le Ressuscité enveloppe mystérieusement les créatures de ce monde et les oriente vers un destin de plénitude » (Laudato Si 99 et 100).
Nous pouvons nous émerveiller et rendre grâce pour tant de merveilles… Il est grand le mystère de la foi !
Pour nous, comment pouvons-nous préparer le chemin du Seigneur cette semaine ? Ce pourrait être en prenant des temps de silence dans la journée pour nous mettre en Sa présence, en rendant service à une personne qui en a besoin, en lisant la Parole de Dieu et en la méditant…
Préparons-nous avec toute l’Église à accueillir Jésus en nous pour être ses disciples.
Sœur Dorothée, monastère de Prailles.
Méditation de l’Évangile du 6 décembre 2020
Deuxième dimanche de l'Avent— Année B
Commencement de l’Évangile de Jésus,
Christ, Fils de Dieu.
Il est écrit dans Isaïe, le prophète :
Voici que j’envoie mon messager en avant de toi,
pour ouvrir ton chemin.
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Alors Jean, celui qui baptisait,
parut dans le désert.
Il proclamait un baptême de conversion
pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem
se rendaient auprès de lui,
et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain,
en reconnaissant publiquement leurs péchés.
Jean était vêtu de poil de chameau,
avec une ceinture de cuir autour des reins ;
il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Il proclamait :
« Voici venir derrière moi
celui qui est plus fort que moi ;
je ne suis pas digne de m’abaisser
pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ;
lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
(Mc 1, 1-8)
© www.aelf.org
VII. Le regard de Jésus
96. Jésus reprend la foi biblique au Dieu créateur et met en relief un fait fondamental : Dieu est Père (cf. Mt 11, 25). Dans les dialogues avec ses disciples, Jésus les invitait à reconnaître la relation paternelle que Dieu a avec toutes ses créatures, et leur rappelait, avec une émouvante tendresse, comment chacune d’elles est importante aux yeux de celui-ci : « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux as ? Et pas un d’entre eux n’est en oubli devant Dieu » (Lc 12, 6). « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit» (Mt 6, 26).
97. Le Seigneur pouvait inviter les autres à être attentifs à la beauté qu’il y a dans le monde, parce qu’il était lui-même en contact permanent avec la nature et y prêtait une attention pleine d’affection et de stupéfaction. Quand il parcourait chaque coin de sa terre, il s’arrêtait pour contempler la beauté semée par son Père, et il invitait ses disciples à reconnaître dans les choses un message divin : « Levez les yeux et regardez les champs, ils sont blancs pour la moisson » (Jn 4, 35). « Le Royaume des Cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est bien la plus petite de toutes les graines, mais quand il a poussé, c’est la plus grande des plantes potagères, qui devient même un arbre » (Mt 13, 31-32).
98. Jésus vivait en pleine harmonie avec la création, et les autres s’en émerveillaient : « Quel est donc celui-ci pour que même la mer et les vents lui obéissent ? » (Mt 8, 27). Il n’apparaissait pas comme un ascète séparé du monde ou un ennemi des choses agréables de la vie. Il disait, se référant à lui-même : « Vient le Fils de l’homme, mangeant et buvant, et l’on dit : voilà un glouton et un ivrogne» (Mt 11, 19). Il était loin des philosophies qui dépréciaient le corps, la matière et les choses de ce monde. Cependant, ces dualismes malsains en sont arrivés à avoir une influence importante chez certains penseurs chrétiens au long de l’histoire, et ont défiguré l’Évangile. Jésus travaillait de ses mains, au contact direct quotidien avec la matière créée par Dieu pour lui donner forme avec son habileté d’artisan. Il est frappant que la plus grande partie de sa vie ait été consacrée à cette tâche, dans une existence simple qui ne suscitait aucune admiration. « N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie ?» (Mc 6, 3). Il a sanctifié de cette manière le travail et lui a conféré une valeur particulière pour notre maturation. Saint Jean-Paul II enseignait qu’« en supportant la peine du travail en union avec le Christ crucifié pour nous, l’homme collabore en quelque manière avec le Fils de Dieu à la Rédemption ».
99. Pour la compréhension chrétienne de la réalité, le destin de toute la création passe par le mystère du Christ, qui est présent depuis l’origine de toutes choses : « Tout est créé par lui et pour lui » (Col 1, 16). Le Prologue de l’Évangile de Jean (1, 1-18) montre l’activité créatrice du Christ comme Parole divine (Logos). Mais ce prologue surprend en affirmant que cette Parole « s’est faite chair » (Jn 1, 14). Une Personne de la Trinité s’est insérée dans le cosmos créé, en y liant son sort jusqu’à la croix. Dès le commencement du monde, mais de manière particulière depuis l’Incarnation, le mystère du Christ opère secrètement dans l’ensemble de la réalité naturelle, sans pour autant en affecter l’autonomie.
100. Le Nouveau Testament ne nous parle pas seulement de Jésus terrestre et de sa relation si concrète et aimable avec le monde. Il le montre aussi comme ressuscité et glorieux, présent dans toute la création par sa Seigneurie universelle : « Dieu s’est plu à faire habiter en lui toute plénitude et par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix » (Col 1, 19-20). Cela nous projette à la fin des temps, quand le Fils remettra toutes choses au Père et que « Dieu sera tout en tous » (1Co 15, 28). De cette manière, les créatures de ce monde ne se présentent plus à nous comme une réalité purement naturelle, parce que le Ressuscité les enveloppe mystérieusement et les oriente vers un destin de plénitude. Même les fleurs des champs et les oiseaux qu’émerveillé il a contemplés de ses yeux humains, sont maintenant remplis de sa présence lumineuse.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 22 :
Dans le désert, apprends-nous Seigneur à préparer la nouvelle création, afin que l'être humain puisse te chanter ta Louange tous les jours.
Que nous sachions consoler les plus malheureux, les plus pauvres qui crient leur détresse.
Je vous confie plusieurs personnes de mon entourage qui ont beaucoup de problèmes (santé, grosse déprime,...)
Que notre mère du ciel les soutienne et leur apporte réconfort.
Le 8 décembre je vous souhaite une bonne fête de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie.
En communion de prière avec vous.
Je vous demande de prier pour moi.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Je demande une prière pour mon petit-fils TOM qui risque de se décourager dans ses efforts et projets . Que les épreuves le rendent plus fort et aimant .
Christiane
Jean menait une vie humble dans le désert, vêtu de poil de chameau et se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage… Il crie et nous appelle à nous convertir, à redresser ce qui est tordu en nous, à niveler les montagnes de nos antipathies, combler nos vallées de tristesse pour accueillir dans la joie Jésus qui vient.
Viens, Seigneur, fais grandir en nous l’humilité pour aimer chaque créature comme frère et sœur car « chaque créature est importante aux yeux de Dieu ».
Martine
Vos partages sur l'étape 22 :
Préparez les chemins de Seigneur.
Rendez- droits ses sentiers.
Jésus s'arrêtait pour contempler la beauté semée par son Père (Laudato SI 97), aussi bien dans les chemins escarpés que sur les chemins droits.
Sur les chemins escarpés de nos vies, Jésus nous trace un chemin d'amour, de simplicité, qui a aussi ses exigences.
Seigneur, apprends-nous à contempler émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures, sur notre chemin, vers ta lumière infinie (Prière pour la terre)
Jean-Pierre
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