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LAUDATO SI' 21; 29 novembre 2020;
Bonjour,
Nous avançons dans la lecture de ce deuxième chapitre, L’EVANGILE DE LA CREATION.
Cette sixième partie, LA DESTINATION COMMUNE DES BIENS, nous fait toucher du doigt le fait que nous ne pouvons disposer de la création comme nous le voulons. C’est un bien commun, donné par Dieu ‘pour tous’ : ‘Aujourd’hui croyants et non croyants, nous sommes d’accord sur le fait que la terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous.’§ 93
Ce ‘bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, (est) sous la responsabilité de tous. Celui qui s’approprie quelque chose, c’est seulement pour l’administrer pour le bien de tous. ’§ 95.
Nous sommes de nouveau très en consonance avec la petite parabole de l’Evangile de ce premier dimanche de l’Avent.
Veillons à ces biens que le Seigneur nous a confiés, ‘fixant à chacun son travail’ !
Il nous invite à veiller sur sa création ; c’est la part que nous devons prendre comme chrétien: apporter à notre monde malade, notre attention et notre vigilance.
Bonne entrée dans la nouvelle année liturgique.
Soeur Marie
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« Veillez, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison » (Mc 13, 33-37)
En ce premier dimanche de l’Avent nous ouvrons une nouvelle année liturgique, une nouvelle année offerte à la grâce du Seigneur.
Dans l’évangile de ce jour nous avons deux fois l’expression : « Veillez, car vous ne savez pas quand ce sera le moment …. » Oui, nous ne savons pas quand le Christ viendra récapituler toute chose, mais ce que nous savons c’est qu’Il est déjà venu, C’est ce que nous célébrerons à Noël : par une nuit d’hiver, à Bethleem « nous est né le Sauveur, qui est le Christ le Seigneur » (Luc 2, 11). Et nous croyons qu’Il vient nous visiter dans les sacrements, dans sa Parole, dans la prière, mais aussi dans notre quotidien, dans les rencontres, dans l’ordinaire de nos vies. Le croyons-nous vraiment ? C’est pour cela que le Seigneur nous invite à veiller, à avoir un cœur ouvert à sa Présence, les yeux ouverts pour guetter sa venue, les oreilles aux aguets au moindre murmure de l’Esprit. Que ce temps de l’Avent creuse en nous le désir d’accueillir le Christ en notre vie. « Car on n’attend bien et on ne veille bien que par amour » (Dom André Louf)
Bonne année liturgique à chacun, chacune ! En cette période difficile pour notre monde, comme dit le Pape François: « Ne nous laissons pas voler notre espérance ! » Car Il vient !
Dans les paragraphes de Laudato si (§ 93-95) le pape François vient nous bousculer en nous rappelant que « La tradition chrétienne n’a jamais reconnu comme absolu ou intouchable le droit à la propriété privée, et elle a souligné la fonction sociale de toute forme de propriété privée. » LS 93. Privée, car elle est à moi, à ma famille, et ceci le plus souvent d’une manière légitime, elle est parfois le fruit du travail de plusieurs générations, mais il nous rappelle sa fonction sociale. Puis il ajoute :
« L’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. Celui qui s’approprie quelque chose, c’est seulement pour l’administrer pour le bien de tous. » LS 95.
En ce temps d’Avent, en ce temps de veille, comment est-ce que je vis ma relation à mes biens, avec qui suis-je en lien? Ma famille, les artisans, les agriculteurs qui me fournissent de quoi vivre, les ouvriers à l’autre bout du monde qui fabriquent, tissent, cousent etc …, les soignants, les éducateurs, les membres de l’Eglise. Dans le monde du travail ce peut-être des employés, des clients, des fournisseurs. Je peux m’interroger : est-ce que je veille au bien collectif qu’est l’environnement par ma manière de vivre, de travailler, d’être en relation ? Prenons le temps de noter tous ceux avec qui je suis en lien, ce sera une manière de prendre conscience de ce « collectif » autour de moi, qu’est-ce que je peux améliorer ?
Oui , ensemble veillons !
Sœur Isabelle, monastère de Prailles.
Méditation de l’Évangile du 29 novembre 2020
Premier dimanche de l'Avent— Année AB
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Prenez garde, restez éveillés :
car vous ne savez pas
quand ce sera le moment.
C’est comme un homme parti en voyage :
en quittant sa maison,
il a donné tout pouvoir à ses serviteurs,
fixé à chacun son travail,
et demandé au portier de veiller.
Veillez donc,
car vous ne savez pas
quand vient le maître de la maison,
le soir ou à minuit,
au chant du coq ou le matin ;
s’il arrive à l’improviste,
il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous :
Veillez ! »
(Mc 13, 33-37)
© www.aelf.org
VI. La destination commune des biens
93. Aujourd’hui croyants et non croyants, nous sommes d’accord sur le fait que la terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous. Pour les croyants cela devient une question de fidélité au Créateur, puisque Dieu a créé le monde pour tous. Par conséquent, toute approche écologique doit incorporer une perspective sociale qui prenne en compte les droits fondamentaux des plus défavorisés. Le principe de subordination de la propriété privée à la destination universelle des biens et, par conséquent, le droit universel à leur usage, est une “règle d’or” du comportement social, et « le premier principe de tout l’ordre éthico-social ». La tradition chrétienne n’a jamais reconnu comme absolu ou intouchable le droit à la propriété privée, et elle a souligné la fonction sociale de toute forme de propriété privée. Saint Jean-Paul II a rappelé avec beaucoup de force cette doctrine en affirmant que « Dieu a donné la terre à tout le genre humain pour qu’elle fasse vivre tous ses membres, sans exclure ni privilégier personne ». Ce sont des paroles denses et fortes. Il a souligné qu’« un type de développement qui ne respecterait pas et n’encouragerait pas les droits humains, personnels et sociaux, économiques et politiques, y compris les droits des nations et des peuples, ne serait pas non plus digne de l’homme ». Avec une grande clarté, il a expliqué que « l’Église défend, certes, le droit à la propriété privée, mais elle enseigne avec non moins de clarté que sur toute propriété pèse toujours une hypothèque sociale, pour que les biens servent à la destination générale que Dieu leur a donnée ». Par conséquent, il a rappelé qu’« il n’est [...] pas permis, parce que cela n’est pas conforme au dessein de Dieu, de gérer ce don d’une manière telle que tous ces bienfaits profitent seulement à quelques uns ». Cela remet sérieusement en cause les habitudes injustes d’une partie de l’humanité.
94. Le riche et le pauvre ont une égale dignité parce que « le Seigneur les a faits tous les deux » (Pr 22, 2), « petits et grands, c’est lui qui les a faits » (Sg 6, 7), et « il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons » (Mt 5, 45). Cela a des conséquences pratiques, comme celles qu’ont énoncées les Évêques du Paraguay : « Tout paysan a le droit naturel de posséder un lot de terre raisonnable, où il puisse établir sa demeure, travailler pour la subsistance de sa famille et avoir la sécurité de l’existence. Ce droit doit être garanti pour que son exercice ne soit pas illusoire mais réel. Cela signifie que, en plus du titre de propriété, le paysan doit compter sur les moyens d’éducation technique, sur des crédits, des assurances et la commercialisation ».
95. L’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. Celui qui s’approprie quelque chose, c’est seulement pour l’administrer pour le bien de tous. Si nous ne le faisons pas, nous chargeons notre conscience du poids de nier l’existence des autres. Pour cette raison, les Évêques de Nouvelle Zélande se sont demandés ce que le commandement « tu ne tueras pas » signifie quand « vingt pour cent de la population mondiale consomment les ressources de telle manière qu’ils volent aux nations pauvres, et aux futures générations, ce dont elles ont besoin pour survivre ».
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 21 :
Merci , mon Dieu , pour avoir exaucé ma supplication lorsque je t'ai demandé de ne jamais me sentir séparée de toi.
Merci pour la confiance de mon petit-fils qui retrouve l'Espérance ..
Christiane BARON
Seigneur apprends-nous à prendre du recul, à bien discerner dans nos vies, à ne pas répandre l’œuvre de Satan (la peur, la crainte, la haine, la colère …) pour que vienne le Règne de Dieu qui est paix et amour dans l'univers.
Seigneur, accorde aux dirigeant politiques, religieux, commerçants....., d’avoir entre eux un dialogue raisonnable et sincère pour le bien de tous et l’égalité.
Seigneur, accorde à chaque citoyen d’agir de façon responsable, à sa place, avant et après les fêtes de fin d’année pour ne pas augmenter la pandémie afin que puisse reprendre une vie normale sans oublier le virus qui circulera toujours.
Prions pour tous ceux qui vont avoir perdu leur commerce, leur emploi, leur dignité , la vie....
Seigneur apprends-nous à prier en veillant pour recevoir l'événement de Noël .
Accorde nous de préparer notre crèche dans notre cœur, là où va naître l'enfant Jésus qui vit dans notre vie au quotidien et sur une nouvelle terre.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
Saint Marc utilise quatre fois le verbe veiller dans ce court passage.
Le Petit Robert propose quatre définitions du verbe, que l’on peut rapprocher 2 à 2 : ne pas dormir volontairement et être de garde ; surveiller et prêter attention.
Bien sûr, ici, il est question de rester éveillé pour ne pas manquer la venue du maître qui n’est autre que Jésus lui-même.
Mais le pape François nous appelle aussi à veiller sur la création « pour que les biens servent à la destination générale que Dieu leur a donnée » et ne pas voler « aux nations pauvres et aux générations futures ce dont elles ont besoin pour survivre. »
Maurice Zundel écrit : « si François n’a rien voulu s’approprier, c’est parce qu’il aimait trop la Création. Il savait que toute appropriation est une manière d’éteindre la lumière. »
Frère François, inspire-nous ; veille avec nous. Et qu’en ces temps de pandémie et de distanciation physique, veillons les uns sur les autres. Veillons.
Martine
Vos partages sur l'étape 21 :
Vous ne savez pas quand ce sera le moment. Veillez. Chacun à sa place. Humblement. Là où nous sommes. Pas là où nous rêverions d'être. Le Royaume de Dieu est tout proche. Seigneur, apprends-nous à vivre ton Évangile dans le quotidien de nos vies, là où nous sommes, avec nos proches, avec celles et ceux que nous rencontrons comme Thérèse de Lisieux qui compris un jour que sa terre de mission se trouvait dans l'humble quotidien de son couvent.
Seigneur, apprends-nous à vivre la dimension du monde et la solidarité avec le lointain dans les humbles actes de notre vie quotidienne, le regard en éveil, conscients d'être en lien avec celles et ceux qui sont loin.
Jean-PIerre
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