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LAUDATO SI' 20; 22 novembre 2020;
Bonjour,
Le titre de cette cinquième partie UNE COMMUNION UNIVERSELLE nous invite à prendre conscience que ‘créés par le même Père, nous et tous les êtres de l’univers, sommes unis par des liens invisibles, et formons une sorte de famille universelle une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble.’ § 89.
‘Rien ni personne n’est exclu de cette fraternité’§ 92.
Cela nous engage à une vraie responsabilité, à traiter tout être humain comme un frère et toute la création avec respect car ‘tout est lié’ !
Cette expression qui revient à plusieurs reprises dans ces paragraphes, pourrait s’appliquer à la parabole de ce dimanche : « Ce que vous avez fait à l’un de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » Mt 25, 40. A travers l’affamé, l’assoiffé, l’étranger, le malade, le prisonnier, c’est Jésus lui-même présent à toute la création, qui est atteint.
Bonne semaine,
Dans l’attention à nos plus proches, mais aussi aux plus ‘extérieurs’, voisins, collègues…
Soeur Marie
N'hésitons pas à déposer nos partages, prières, textes, photos...
« Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25, 40)
En ce dimanche où nous célébrons la fête du Christ Roi de l’univers, la liturgie nous donne de méditer la scène dite du jugement dernier, qui est souvent représentée sur les tympans de nos cathédrales : le Christ est en majesté placé au centre avec à ses pieds d’un côté les justes, « les bénis de mon Père » (v. 34) et de l’autre, les maudits. Cette scène présentée comme une parabole du royaume s’adresse à nous aujourd’hui et nous interpelle sur notre manière de vivre l’Évangile. Elle nous met en garde et nous rappelle que le plus important est notre comportement vis-à-vis de notre prochain. Tout au long de l’évangile, Jésus s’adresse d’abord aux humbles, il est attentif aux plus petits qu’il nomme ici ses frères, aux malades, aux exclus (les lépreux, les publicains et les prostituées), à la veuve et au petit enfant (Mt 18, 1-5). Quelle attention je porte à mon prochain, à mes voisins, à mon collègue de travail, à celui qui est malade, aux mendiants des rues, à l’étranger qui est près de moi, à « ce frère pour qui le Christ est mort » (1 Co 8, 11)?
En nous interrogeant sur les œuvres de miséricorde, le roi juge nous interpelle sur la relation que nous avons établie avec Jésus, sommes-nous vraiment ses disciples et ses frères et sœurs ? Être « reconnu » par Jésus au jugement, c’est avoir pratiqué la Loi de l’amour, aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même.
La finale peut nous surprendre en montrant le visage d’un Dieu qui n’est pas celui de la miséricorde. Pourtant c’est parce que Dieu est patient et miséricordieux qu’il nous donne cette parabole et nous laisse le temps de nous convertir, de réorienter notre route vers Lui et vers les autres. C’est sur l’amour que nous serons jugés : « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère. » (Jn 4, 20-21).
En écho à cet évangile, le passage de Laudato si’ de cette semaine nous rappelle que nous ne devons pas oublier les « les énormes inégalités qui existent entre nous » et qu’elles« devraient nous exaspérer particulièrement, parce que nous continuons à tolérer que les uns se considèrent plus dignes que les autres. Nous ne nous rendons plus compte que certains croupissent dans une misère dégradante, sans réelle possibilité d’en sortir, alors que d’autres ne savent même pas quoi faire de ce qu’ils possèdent, font étalage avec vanité d’une soi-disant supériorité, et laissent derrière eux un niveau de gaspillage qu’il serait impossible de généraliser sans anéantir la planète. Nous continuons à admettre en pratique que les uns se sentent plus humains que les autres, comme s’ils étaient nés avec de plus grands droits. »(§ 90). Cela résonne particulièrement avec l’évangile de Matthieu 25, 31-46 et l’appel à prendre soin du plus petit et à oser s’engager pour les problèmes de la société.(§91) Enfin la fraternité nous unit : « Tout est lié, et, comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés par l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi, avec une tendre affection, à frère soleil, à sœur lune, à sœur rivière et à mère terre ». (§92).
Sœur Anne-Delphine, monastère de Prailles.
Méditation de l’Évangile du 22 novembre 2020
Fête de Notre Seigneur Jésus, Christ Roi de l'Univers — Année A
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »
Mt 25, 31-46
© www.aelf.org
V. Une communion universelle
89. Les créatures de ce monde ne peuvent pas être considérées comme un bien sans propriétaire : « Tout est à toi, Maître, ami de la vie » (Sg 11, 26). D’où la conviction que, créés par le même Père, nous et tous les êtres de l’univers, sommes unis par des liens invisibles, et formons une sorte de famille universelle, une communion sublime qui nous pousse à un respect sacré, tendre et humble. Je veux rappeler que « Dieu nous a unis si étroitement au monde qui nous entoure, que la désertification du sol est comme une maladie pour chacun et nous pouvons nous lamenter sur l’extinction d’une espèce comme si elle était une mutilation ».
90. Cela ne signifie pas que tous les êtres vivants sont égaux ni ne retire à l’être humain sa valeur particulière, qui entraîne en même temps une terrible responsabilité. Cela ne suppose pas non plus une divinisation de la terre qui nous priverait de l’appel à collaborer avec elle et à protéger sa fragilité. Ces conceptions finiraient par créer de nouveaux déséquilibres pour échapper à la réalité qui nous interpelle. Parfois on observe une obsession pour nier toute prééminence à la personne humaine, et il se mène une lutte en faveur d’autres espèces que nous n’engageons pas pour défendre l’égale dignité entre les êtres humains. Il est vrai que nous devons nous préoccuper que d’autres êtres vivants ne soient pas traités de manière irresponsable. Mais les énormes inégalités qui existent entre nous devraient nous exaspérer particulièrement, parce que nous continuons à tolérer que les uns se considèrent plus dignes que les autres. Nous ne nous rendons plus compte que certains croupissent dans une misère dégradante, sans réelle possibilité d’en sortir, alors que d’autres ne savent même pas quoi faire de ce qu’ils possèdent, font étalage avec vanité d’une soi-disant supériorité, et laissent derrière eux un niveau de gaspillage qu’il serait impossible de généraliser sans anéantir la planète. Nous continuons à admettre en pratique que les uns se sentent plus humains que les autres, comme s’ils étaient nés avec de plus grands droits.
91. Le sentiment d’union intime avec les autres êtres de la nature ne peut pas être réel si en même temps il n’y a pas dans le cœur de la tendresse, de la compassion et de la préoccupation pour les autres êtres humains. L’incohérence est évidente de la part de celui qui lutte contre le trafic d’animaux en voie d’extinction mais qui reste complètement indifférent face à la traite des personnes, se désintéresse des pauvres, ou s’emploie à détruire un autre être humain qui lui déplaît. Ceci met en péril le sens de la lutte pour l’environnement. Ce n’est pas un hasard si dans l’hymne à la création où saint François loue Dieu pour ses créatures, il ajoute ceci : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi ». Tout est lié. Il faut donc une préoccupation pour l’environnement unie à un amour sincère envers les êtres humains, et à un engagement constant pour les problèmes de la société.
92. D’autre part, quand le cœur est authentiquement ouvert à une communion universelle, rien ni personne n’est exclu de cette fraternité. Par conséquent, il est vrai aussi que l’indifférence ou la cruauté envers les autres créatures de ce monde finissent toujours par s’étendre, d’une manière ou d’une autre, au traitement que nous réservons aux autres êtres humains. Le cœur est unique, et la même misère qui nous porte à maltraiter un animal ne tarde pas à se manifester dans la relation avec les autres personnes. Toute cruauté sur une quelconque créature « est contraire à la dignité humaine». Nous ne pouvons pas considérer que nous aimons beaucoup si nous excluons de nos intérêts une partie de la réalité : « Paix, justice et sauvegarde de la création sont trois thèmes absolument liés, qui ne pourront pas être mis à part pour être traités séparément sous peine de tomber de nouveau dans le réductionnisme ». Tout est lié, et, comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés par l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi, avec une tendre affection, à frère soleil, à sœur lune, à sœur rivière et à mère terre.
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’[nbsp
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 20 :
En ce dimanche du Christ Roi qui termine l'année liturgique, Seigneur nous te rendons grâce pour ce qui était beau et bien.
Pardon pour tout ce qui était péché, division, haine .....
Seigneur, prends-nous en piété et sauve nous.
Dimanche prochain, s'ouvrira une nouvelle année liturgique avec le temps de l'avent, temps de l'attente du veilleur dans la prière intense au quotidien.
Seigneur apprend-nous à bien discerner l'essentiel qui donne l'espérance, la paix, la joie... à tous les chrétiens et au monde.
Apprends –nous à servir, à écouter les plus pauvres que nous.
Prions pour ceux qui ne savent pas prier seuls et ceux qui ont peur de la solitude dans ces moments difficiles. Qu'ils sachent découvrir et accueillir les cadeaux que le Seigneur leur a donnés. Tout est grâce
Amen !
Bel avent à tous et en communion de prière.
Je compte sur votre prière.
Jocelyne oblate de Bouzy la Forêt
« Quand… ? »
Les questionneurs n’ont pas conscience d’avoir fait une bonne action, car les bonnes actions sont souvent minuscules : un sourire, un verre d’eau, une main tendue…
Les mauvaises actions aussi sont souvent minuscules et passent souvent inaperçues ; mais elles peuvent créer « l’effet papillon » car « tout est lié » et nous ne voyons pas les dégâts environnementaux et humains que notre mode de vie provoque à une autre extrémité de la terre.
Frère François, tu avais compris avant tout le monde que chaque créature ne pouvait pas vivre sans les autres ; prie pour que nous puissions « nous lamenter sur l’extinction d’une espèce comme si elle était une mutilation. »
« Donne-nous, Seigneur, la grâce de nous sentir intimement unis à tout ce qui existe. »
Fratelli tutti
Martine
Vos partages sur l'étape 20 :
Les questions des justes et des maudits me renvoient à la parabole du pharisien et du publicain. Au fond de moi, ne suis-je pas parfois le pharisien qui se satisfait de ce qu'il pense avoir fait de juste après en avoir dressé l'inventaire? "Mon Dieu, aie pitié du pêcheur que je suis" prie le publicain.
Fais que j'entende, Seigneur, tous mes frères qui crient vers toi. A leurs souffrances et à leur appels, que mon cœur ne soit pas sourd.
Jean-PIerre
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
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Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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