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LAUDATO SI, ETAPE 1
Pour cette 1ère semaine de parcours, tissons du lien entre nos vies, les textes de la liturgie et ceux de l'encyclique.
En ce début d’été, en ce temps de moisson, cette parabole est un cadeau pour démarrer notre méditation de la Parole de Dieu à la lumière de l’encyclique Laudato Si' et nous laisser interpeller.
Bonne semaine !
Sœur Marie
Voir la vidéo pour l' étape 1 :
«Voici que le semeur est sorti pour semer…». Mt 13,3
"Jésus sortit de la maison…"
Jésus, le Fils sorti du sein du Père, est venu nous inviter à la conversion afin que nous puissions accueillir le Royaume des Cieux tout proche (Mt 4, 17). Avec cette longue parabole qui ouvre les discours paraboliques de Matthieu, Jésus met en acte la Parole du Royaume. Si nous l’écoutons vraiment, en profondeur, et si nous la comprenons, si nous la faisons nôtre, elle ouvre au Royaume, donne la guérison (13, 15). Il en va de notre salut, de l’entrée dans le Royaume du Père.
La longue citation d’Isaïe 6, 9-10 placée entre la parabole (4-9) et son explication (18-23) nous heurte. Elle est pourtant indispensable pour accueillir l’appel à la conversion (15) lancé par Jésus et nous laisser bousculer! L’efficacité de la Parole tient en grande partie à la façon dont nous la recevons, à notre terre, à notre cœur. Si nos sens sont en alerte, en éveil, nos yeux grands ouverts et nos oreilles débouchées, alors la Parole pourra faire son chemin en nous.
L’encyclique « Laudato Si' » nous invite à prendre le même chemin, celui de "notre cœur humain blessé par le péché". La conversion écologique passe par notre cœur, un cœur qui sait reconnaître que "notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts".
Cette semaine, ouvrons grands nos yeux et nos oreilles, et laissons notre cœur s’ouvrir et chanter avec saint François d’Assise: « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe ».
Sœur Marie, monastère de Jérusalem.
Méditation de l’Évangile du 12 juillet 2020
Quinzième dimanche du Temps Ordinaire — Année A
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison,
et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes
qu’il monta dans une barque où il s’assit ;
toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait,
des grains sont tombés au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus tout manger.
D’autres sont tombés sur le sol pierreux,
où ils n’avaient pas beaucoup de terre ;
ils ont levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé
et, faute de racines, ils ont séché.
D’autres sont tombés dans les ronces ;
les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D’autres sont tombés dans la bonne terre,
et ils ont donné du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »
Mt 13, 1-9
© www.aelf.org
1.
« Laudato si’, mi’ Signore », - « Loué sois-tu, mon Seigneur », chantait saint François d’Assise. Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une soeur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe »
2.
Cette soeur crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l’exploiter. La violence qu’il y a dans le coeur humain blessé par le péché se manifeste aussi à travers les symptômes de maladie que nous observons dans le sol, dans l’eau, dans l’air et dans les êtres vivants. C’est pourquoi, parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée, qui « gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). Nous oublions que nous-mêmes, nous sommes poussière (cf. Gn 2, 7). Notre propre corps est constitué d’éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure.
Rien de ce monde ne nous est indifférent
3.
Il y a plus de cinquante ans, quand le monde vacillait au bord d’une crise nucléaire, le Pape saint Jean XXIII a écrit une Encyclique dans laquelle il ne se contentait pas de rejeter une guerre, mais a voulu transmettre une proposition de paix. Il a adressé son message Pacem in terris « aux fidèles de l’univers » tout entier, mais il ajoutait « ainsi qu’à tous les hommes de bonne volonté ». À présent, face à la détérioration globale de l’environnement, je voudrais m’adresser à chaque personne qui habite cette planète. Dans mon Exhortation Evangelii gaudium, j’ai écrit aux membres de l’Église en vue d'engager un processus de réforme missionnaire encore en cours. Dans la présente Encyclique, je me propose spécialement d’entrer en dialogue avec tous au sujet de notre maison commune.
4.
Huit ans après Pacem in terris, en 1971, le bienheureux Pape Paul VI s’est référé à la problématique écologique, en la présentant comme une crise qui est « une conséquence…dramatique » de l’activité sans contrôle de l’être humain : « Par une exploitation inconsidérée de la nature [l’être humain] risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation ». Il a parlé également à la FAO de la possibilité de « l’effet des retombées de la civilisation industrielle, [qui risquait] de conduire à une véritable catastrophe écologique », en soulignant « l’urgence et la nécessité d’un changement presque radical dans le comportement de l’humanité », parce que « les progrès scientifiques les plus extraordinaires, les prouesses techniques les plus étonnantes, la croissance économique la plus prodigieuse, si elles ne s’accompagnent d’un authentique progrès social et moral, se retournent en définitive contre l’homme ».
5.
Saint Jean-Paul II s’est occupé de ce thème avec un intérêt toujours grandissant. Dans sa première Encyclique, il a prévenu que l’être humain semble « ne percevoir d’autres significations de son milieu naturel que celles de servir à un usage et à une consommation dans l’immédiat ».4 Par la suite, il a appelé à une conversion écologique globale.5 Mais en même temps, il a fait remarquer qu’on s’engage trop peu dans « la sauvegarde des conditions morales d’une ‘‘écologie humaine’’ authentique ». La destruction de l’environnement humain est très grave, parce que non seulement Dieu a confié le monde à l’être humain, mais encore la vie de celui-ci est un don qui doit être protégé de diverses formes de dégradation. Toute volonté de protéger et d’améliorer le monde suppose de profonds changements dans « les styles de vie, les modèles de production et de consommation, les structures de pouvoir établies qui régissent aujourd’hui les sociétés ». Le développement humain authentique a un caractère moral et suppose le plein respect de la personne humaine, mais il doit aussi prêter attention au monde naturel et « tenir compte de la nature de chaque être et de ses liens mutuels dans un système ordonné ».8 Par conséquent, la capacité propre à l’être humain de transformer la réalité doit se développer sur la base du don des choses fait par Dieu à l'origine.9
6.
Mon prédécesseur Benoît XVI a renouvelé l’invitation à « éliminer les causes structurelles des dysfonctionnements de l’économie mondiale et à corriger les modèles de croissance qui semblent incapables de garantir le respect de l’environnement ». Il a rappelé qu’on ne peut pas analyser le monde seulement en isolant l’un de ses aspects, parce que « le livre de la nature est unique et indivisible » et inclut, entre autres, l’environnement, la vie, la sexualité, la famille et les relations sociales. Par conséquent, « la dégradation de l’environnement est étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine ». Le Pape Benoît nous a proposé de reconnaître que l’environnement naturel est parsemé de blessures causées par notre comportement irresponsable. L’environnement social a lui aussi ses blessures. Mais toutes, au fond, sont dues au même mal, c’est-à-dire à l’idée qu’il n’existe pas de vérités indiscutables qui guident nos vies, et donc que la liberté humaine n’a pas de limites. On oublie que « l’homme n’est pas seulement une liberté qui se crée de soi. L’homme ne se crée pas lui-même. Il est esprit et volonté, mais il est aussi nature ». Avec une paternelle préoccupation, il nous a invités à réaliser que la création subit des préjudices, là « où nous-mêmes sommes les dernières instances, où le tout est simplement notre propriété que nous consommons uniquement pour nous-mêmes. Et le gaspillage des ressources de la Création commence là où nous ne reconnaissons plus aucune instance au-dessus de nous, mais ne voyons plus que nous-mêmes ».
extrait de : LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 1 :
" Mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit." nous dit l'évangile
et aujourd'hui, ne pourrions nous pas dire ? Le souci du monde et la séduction des richesses étouffent notre terre ? Et elle "crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable..." (LS2)
"celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit..."
Seigneur Jésus, que la Parole de Dieu porte du fruit pour "notre terre"
Anonyme
Viridis
Langueur douce, lenteur
Accordée aux songes de l'été
Je rêve
Allongée sous l'arbre de Judée
Insectes et feuilles en coeur
Palpitent au zéphir carressant
L'arbre respire dans la lumière
Saurons nous nourrir de paix le présent
Transmuter l'énergie de la terre mère ?
Réconciliés alors dans la rencontre
Adviendra "l'Homme vert "
Sophie
Nous oublions que nous-mêmes, nous sommes poussière (cf. Gn 2, 7).
"A voir le ciel ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est donc le mortel, que tu t'en souviennes,
le fils d'Adam, que tu le veuilles visiter?"
Psaume 8, 4-5
Rien de ce monde ne nous est indifférent.
Jean-Pierre
Prions le Seigneur que tous soient responsable face à la crise sanitaire
pour que toutes et tous fassent attention à autrui, sans le mettre en danger.
Seigneur prend pitié et aide nous à être obéissants aux barrières sécurisées pour éviter de le propager partout.
Qu'on sache le dire quand nous sommes inertes pour prévenir notre entourage ...
Prions chacun pour les autres et en particulier ceux qui sont dans les épreuves.
Que la vierge Marie et saint Benoit nous conduisent et que l'Esprit Saint nous guide.
Que nos anges gardien nous protègent.
En communion de prière avec vous tous.
Jocelyne oblate de Bouzy la forêt
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