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LAUDATO SI' 44; paragraphes 216 à 221;
Dans la troisième section de ce dernier chapitre, le Pape François nous invite à la CONVERSION ÉCOLOGIQUE : « La crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure ». Il s'agit de ne pas déconnecter notre foi, notre rencontre avec le Christ de notre relation avec la création, avec les autres créatures : « Vivre la vocation de protecteurs de l'œuvre de Dieu … n'est pas quelque chose d'optionnel » § 217. Se convertir implique d'abord de reconnaître ses torts et de s'en repentir. Ensuite il s'agit de faire autrement avec d'autres.
En effet, si sauvegarder la création par de petites actions quotidiennes est très noble, ce n'est pas suffisant ; l'œuvre à réaliser est si grande qu'il faut unir ses forces avec d'autres : « une conversion communautaire est indispensable. Elle implique de regarder la création avec gratitude, comme un reflet de la bonté de Dieu, de croire que le Christ ressuscité « habite au fond de chaque être, en l'entourant de son affection comme en le pénétrant de sa lumière », et avec la force de la grâce reçue, de vivre une « fraternité avec toute la création ».
L'évangile de ce dimanche nous met dans ce même mouvement en nous invitant à la conversion de l'amour : « aimez-vous les uns les autres » et à porter du fruit. C'est cet amour qui nous pousse à nous soucier des autres, à chercher le bien d'autrui.
Ce jeudi, nous fêtons l’Ascension du Seigneur. Cette fête nous invite à la joie et à l’espérance, celle de le rejoindre et de partager la Vie de Dieu en plénitude. Que cette fête nous élève ; la création renouvelée est appelée à entrer dans la gloire de Dieu !
En communion bien fraternelle,
Sœur Marie et la Congrégation
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Sixième dimanche de Pâques / (Jn 15, 19-17)
" Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie.... "
Nous avons lu dimanche dernier les 8 premiers versets du chapitre 15 de Saint Jean.
Ce dimanche nous offre la suite, les versets 9 à 17. Dans cette parabole de la Vigne, un verbe clef DEMEURER est repris 12 fois. Jésus nous indique le lien vital d’appartenance que nous devons cultiver comme disciple. La sève innerve les sarments, elle vient de la vigne et elle produit du fruit. Comme le sang dans le corps, elle coule, elle circule dans tous les membres du corps, lui donnant vie. Cette sève est l’amour même du Père, nous dit Jésus. Il nous le transmet dans la mesure où nous demeurons greffés sur lui : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous aimé. Demeurez dans mon amour. »
Alors le commandement de « s’aimer les uns les autres » répété au début et à la fin de cet évangile, n’est plus un ordre reçu de l’extérieur. Accueilli de l’intérieur, il est une force intérieure qui nous déborde et nous anime, nous poussant à « donner notre vie » comme le Fils l’a donnée par amour.
Cet amour reçu et partagé nous conduit dans l’intimité même que le Fils partage avec son Père. Il nous fait devenir A M I S, amis car aimés et aimant, pris dans la circulation d’amour du Fils et du Père. Foyer brûlant d’amour, la demeure de Dieu est V I E, J O I E, mouvement, danse, tout sauf quelque chose de triste et ennuyeux !
Quand nous entrons dans l’intimité ‘familiale’ du Père, celui-ci acquiesce à toutes nos demandes car nous sommes vraiment ses enfants, en son Fils qui nous transmet la Vie divine!
Tous les mots de cette page d’Évangile sont à méditer, prier, contempler, savourer, faire descendre jusqu’au cœur. La section de Laudato Si de ce dimanche résonne fort avec ces paroles : « ressuscité, (le Christ) habite au fond de chaque être, en l’entourant de son affection comme en le pénétrant de sa lumière. » § 221 La conversion écologique est de l’ordre de l’amour !
Sœur Marie, monastère de Jérusalem.
Méditation de l’Évangile du 9 mai 2021
Sixième dimanche du Temps Pascal— Année B
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme le Père m’a aimé,
moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements,
vous demeurerez dans mon amour,
comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père,
et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite.
Mon commandement, le voici :
Aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour
que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis
si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi,
c’est moi qui vous ai choisis et établis
afin que vous alliez,
que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure.
Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom,
il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande :
c’est de vous aimer les uns les autres. »
(Jn 15, 9-17)
© www.aelf.org
III. LA CONVERSION ÉCOLOGIQUE
216. La grande richesse de la spiritualité chrétienne, générée par vingt siècles d’expériences personnelles et communautaires, offre une belle contribution à la tentative de renouveler l’humanité. Je veux proposer aux chrétiens quelques lignes d’une spiritualité écologique qui trouvent leur origine dans des convictions de notre foi, car ce que nous enseigne l’Évangile a des conséquences sur notre façon de penser, de sentir et de vivre. Il ne s’agit pas de parler tant d’idées, mais surtout de motivations qui naissent de la spiritualité pour alimenter la passion de la préservation du monde. Il ne sera pas possible, en effet, de s’engager dans de grandes choses seulement avec des doctrines, sans une mystique qui nous anime, sans « les mobiles intérieurs qui poussent, motivent, encouragent et donnent sens à l’action personnelle et communautaire». Nous devons reconnaître que, nous les chrétiens, nous n’avons pas toujours recueilli et développé les richesses que Dieu a données à l’Église, où la spiritualité n’est déconnectée ni de notre propre corps, ni de la nature, ni des réalités de ce monde ; la spiritualité se vit plutôt avec celles-ci et en elles, en communion avec tout ce qui nous entoure.
217. S’il est vrai que « les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands », la crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure. Mais nous devons aussi reconnaître que certains chrétiens, engagés et qui prient, ont l’habitude de se moquer des préoccupations pour l’environnement, avec l’excuse du réalisme et du pragmatisme. D’autres sont passifs, ils ne se décident pas à changer leurs habitudes et ils deviennent incohérents. Ils ont donc besoin d’une conversion écologique, qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus-Christ sur les relations avec le monde qui les entoure. Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne.
218. Pour proposer une relation saine avec la création comme dimension de la conversion intégrale de la personne, souvenons-nous du modèle de saint François d’Assise. Cela implique aussi de reconnaître ses propres erreurs, péchés, vices ou négligences, et de se repentir de tout cœur, de changer intérieurement. Les Évêques australiens ont su exprimer la conversion en termes de réconciliation avec la création : « Pour réaliser cette réconciliation, nous devons examiner nos vies et reconnaître de quelle façon nous offensons la création de Dieu par nos actions et notre incapacité d’agir. Nous devons faire l’expérience d’une conversion, d’un changement du cœur ».
219. Cependant, il ne suffit pas que chacun s’amende pour dénouer une situation aussi complexe que celle qu’affronte le monde actuel. Les individus isolés peuvent perdre leur capacité, ainsi que leur liberté pour surmonter la logique de la raison instrumentale, et finir par être à la merci d’un consumérisme sans éthique et sans dimension sociale ni environnementale. On répond aux problèmes sociaux par des réseaux communautaires, non par la simple somme de biens individuels : « Les exigences de cette œuvre seront si immenses que les possibilités de l’initiative individuelle et la coopération d’hommes formés selon les principes individualistes ne pourront y répondre. Seule une autre attitude provoquera l’union des forces et l’unité de réalisation nécessaires ». La conversion écologique requise pour créer un dynamisme de changement durable est aussi une conversion communautaire.
220. Cette conversion suppose diverses attitudes qui se conjuguent pour promouvoir une protection généreuse et pleine de tendresse. En premier lieu, elle implique gratitude et gratuité, c’est-à-dire une reconnaissance du monde comme don reçu de l’amour du Père, ce qui a pour conséquence des attitudes gratuites de renoncement et des attitudes généreuses même si personne ne les voit ou ne les reconnaît : « Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite [...] et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra » (Mt 6, 3-4). Cette conversion implique aussi la conscience amoureuse de ne pas être déconnecté des autres créatures, de former avec les autres êtres de l’univers une belle communion universelle. Pour le croyant, le monde ne se contemple pas de l’extérieur mais de l’intérieur, en reconnaissant les liens par lesquels le Père nous a unis à tous les êtres. En outre, en faisant croître les capacités spécifiques que Dieu lui a données, la conversion écologique conduit le croyant à développer sa créativité et son enthousiasme, pour affronter les drames du monde en s’offrant à Dieu « comme un sacrifice vivant, saint et agréable » (Bm 12, 1). Il ne comprend pas sa supériorité comme motif de gloire personnelle ou de domination irresponsable, mais comme une capacité différente, lui imposant à son tour une grave responsabilité qui naît de sa foi.
221. Diverses convictions de notre foi développées au début de cette Encyclique, aident à enrichir le sens de cette conversion, comme la conscience que chaque créature reflète quelque chose de Dieu et a un message à nous enseigner ; ou encore l’assurance que le Christ a assumé en lui-même ce monde matériel et qu’à présent, ressuscité, il habite au fond de chaque être, en l’entourant de son affection comme en le pénétrant de sa lumière ; et aussi la conviction que Dieu a créé le monde en y inscrivant un ordre et un dynamisme que l’être humain n’a pas le droit d’ignorer. Quand on lit dans l’Évangile que Jésus parle des oiseaux, et dit qu’ « aucun d’eux n’est oublié au regard de Dieu » (Lc 12, 6) : pourra-t-on encore les maltraiter ou leur faire du mal ? J’invite tous les chrétiens à expliciter cette dimension de leur conversion, en permettant que la force et la lumière de la grâce reçue s’étendent aussi à leur relation avec les autres créatures ainsi qu’avec le monde qui les entoure, et suscitent cette fraternité sublime avec toute la création, que saint François d’Assise a vécue d’une manière si lumineuse.
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE
Vos partages sur l'étape 44 :
« Entrez hardiment, tout est vôtre! » s’écrie Jeanne à l’assaut des Tourelles devant Orléans...
« Au nom de Dieu, j’irai, et qui m’aime, me suive ! »
Sainte Jeanne d’Arc, qui délivra Orléans le 8 mai 1429.
Aujourd'hui, à Orléans (45), c'est la fête de Sainte Jeanne d'Arc . Nous fêtons la délivrance d'Orléans par Sainte Jeanne d'Arc (bien sûr cette année, comme l'année dernière, différemment des autres années à cause de la pandémie de la COVID).
Seigneur accorde-nous d'être audacieuses comme Sainte Jeanne d'Arc dans notre vie au quotidien et qu'elle intercède pour nous auprès de Dieu pour nous libérer du virus de la COVID.
La photo c'est la maison de Sainte Jeanne d'Arc.
Prions pour notre conversion, pour l'écologie, pour sauver notre mère terre, l’être humain qui se détruit et aussi la planète.
Aussi pour tous ceux qui sont dans la violence, qui sont escrocs dans tous les domaines de la vie et qui profitent de la faiblesse des autres....
Prions à toutes nos intentions de prière en la fête de l'Ascension qui est jeudi où notre Seigneur monte vers son Père pour nous donner l'Esprit Saint pour tous renouveler.
Amen !!!
Bonne semaine de préparation pour la fête de l'Ascension, pour bien recevoir l'Esprit Saint, pour recevoir des grâces, pour réconforter nos frères et nos sœurs qui en ont besoin dans leurs épreuves.
En communion de prière avec vous tous.
Je vous assure de mon amitié à tous.
Jocelyne, oblate de Bouzy la forêt
Vos partages sur l'étape 44:
Loué soit le Seigneur pour frère soleil, sœur lune et les étoiles, sœur eau et frère feu et sœur notre mère la terre. Sans eux, nous ne serions rien. Seigneur, fais grandir en nous la « conscience amoureuse » de notre relation avec toutes tes créatures ; de la plus petite à la plus grande, de la plus laide à la plus effrayante, toutes participent à l’équilibre biologique du monde dans lequel nous vivons. Frère François, prie avec nous, toi qui avais compris il y a 8 siècles que toutes les créatures sont nos sœurs et dignes de respect. La fraternité doit aller jusque-là : aimer toutes les créatures comme nos frères et sœurs.
Qu’au-delà de la beauté de la création, nous aimions l’univers avec tendresse et reconnaissance. Et que Jésus demeure notre joie !
Martine
Les mots « aimer, amour, ami » reviennent une bonne douzaine de fois dans l’évangile de ce dimanche. Nous sommes amis de Jésus-Christ, choisis par Lui pour diffuser son amour vivre de son amour et dans sa joie. Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Chaque jour, au creux de nos relations aux autres, à l’environnement, nous sommes appelé.e.s à nous convertir (du latin convertere, se tourner entièrement), à laisser notre « moi je me montre » dans un placard et à entrer dans une joyeuse relation aimante avec celle ou celui que nous rencontrons. Les personnes rencontrées n’ont pas toujours notre chance et sont parfois envahies par les soucis légitimes de la vie. Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix….
Jean-Pierre
La terre est la mère de toutes les créatures, dessus dessous et à l intérieur.
Nous sommes tous parents.
Tout ce que fait l'un d entre nous, tout ce qui arrive à un autre, nous concerne tous.
Virginie Drivinghawksneve (sioux Roserbud)
Sophie
Suite aux paragraphes de Laudato Si', déposez :
- une phrase de Laudato Si' qui vous paraît importante
- le fruit de vos méditations, votre prière, vos poésies, vos chants…
- une photo prise de chez vous, un dessin, accompagnés d’un petit texte, fruit de votre contemplation…
- et vos intentions et demandes de prière,
Ces textes doivent être courts, fruit de votre méditation. Ils pourront être publiés sur le site (merci de veiller à ne pas dépasser un texte de cinq phrases).
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